mardi 26 janvier 2010

Morceau choisi

Ernesto Che Guevara, après une campagne africaine désastreuse, refuse de rentrer à Cuba et se rend incognito en Bolivie. Sur place, il rejoint le maquis et commence à organiser une nouvelle guerilla, mais la logistique fait terriblement défaut: les hommes et les armes qu'on lui avait promis ne sont pas là.
Il attend la visite du premier secrétaire du parti communiste bolivien, Mario Monge, qui se fait attendre. Celui-ci débarque finalement pour lui annoncer que le parti communiste ne soutient pas la lutte armée, et qu'il n'apportera aucune aide à la guerilla.
Cette défection, de taille, est vécue comme une trahison de la part des quelques hommes restés fidèles au Che. Elle enferme surtout la guerilla dans un isolement suicidaire qui sera, quelques mois plus tard, fatal au Che. Après sa capture, il sera assassiné par l'armée bolivienne (surement sur ordre de la CIA), et sa dépouille exhibé pendant 2 jours au journalistes du monde entier


Mario Monge, premier secrétaire du parti communiste bolivien
"- Je regrette, mais les conditions ne sont pas réunis pour le type de lutte que tu proposes."

Che Guevara
"- Dans toutes les régions du monde ou l'homme est exploité par l'homme, les conditions sont réunis.
Quand des enfants travaillent dans les mines, quand 50% des mineurs meurent avant d'avoir atteints 30 ans, quand ces mêmes mineurs décident de faire grève pour une augmentation de salaire et qu'ils se font massacrer par l'armée, les conditions nécessaires à la lutte sont réunis, ou pas, d'après toi ?
Quand les taux de mortalité infantile et maternelle sont parmi les plus élevés d'Amérique Latine, faute d'accès d'hôpitaux et d'accès aux soins médicaux, pour moi, les conditions sont réunis.
Si on a appris une chose à Cuba, c'est bien qu'un soulèvement populaire sans l'appui de la lutte armée n'a aucune chance de prendre le pouvoir, c'est peine perdue."

Dialogues extraits du film Che partie 2: la guerilla de Steven Soderbergh

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